Ville de Poussan

Cochon 01
 
cochon blason

LE COCHON ANIMAL TOTÉMIQUE DE POUSSAN

A Poussan, comme partout dans l’Hérault, la cavalcade met à l’honneur son animal totémique. Dans une ambiance bon enfant mêlant les danses, les masques, les cris, les confettis, les bouteilles, les gâteaux, les chars fleuris, la pena, l’énorme cochon rose pâle de Poussan et ses 8 paires de jambes mène la danse.

De tradition ancienne ou d’invention récente, on retrouve les animaux  totémiques, éléments forts de l’identité locale, dans tout le Bas Languedoc. Si Poussan a son cochon, Loupian exhibe son Loup, Montagnac sa chèvre, Bessan son âne, Béziers son chameau, Pézenas son poulain : le Département illustre à lui seul l'arche de Noé. Le totem est bœuf à Mèze, crabe à Marseillan, chenille à Pinet, cochon noir à Saint-André-de-Sangonis.

Ces animaux de toile à la tête minuscule, portés par des hommes, sont présentés comme les garants de l’unité villageoise et comme les protecteurs de la communauté. On les trouve sur un territoire réduit qui va de Montpellier à Béziers. Leur légende se perd souvent au fin fond de l’histoire. Les plus anciens remonteraient à l’Antiquité. C’est le cas du bœuf de Mèze, dont l’histoire nous dit la légende, commence en l’an 59 de l’ère chrétienne. Pour d’autres, la légende remonterait au Moyen-Âge. Comme chacun le sait, les origines de Poussan remontent à l’époque gallo-romaine. Un dénommé Porcius a acquis sa terre à l’emplacement actuel de la ville et les villas (à l’origine, ce sont des fermes) ont peu à peu formé un village que l’on a appelé Porcius…

Quoi qu’il en soit, ces animaux feront leurs premières apparitions dans les archives locales à partir du XVIe siècle. On les retrouve de nos jours, venant animer par leur sorties les fêtes de nos villages.

 

La « véritable » histoire du cochon de Poussan

Un jour du mois de février,

Notre héros Maître Cochon

A la queue en tire-bouchon,

Décida soudain de quitter

Sa chère Bretagne natale

Son village et sa maison sale

Pour se rendre vers d’autres cieux

Où le temps serait moins pluvieux.

« J’en ai assez, disait-il,

De la pluie et du mauvais vent

Des tempêtes et du grésil

Je veux connaître le beau temps.»

Notre ami prit son baluchon,

Son écharpe et son capuchon

Et entreprit son long voyage

Vers des régions sans nuages.

Le quadrupède aux poils de soie

Traversa plaines et bois

Marchant de jour comme de nuit

Par la pleine lune suivi.

Le hasard du chemin le mena

Le dimanche précédant Mardi gras

Près d’une abbaye monastère

Nommée St Vincent de Joncquières.

Au loin des clameurs s’élevaient

Et notre animal intrigué

Se dandina jusqu’au milieu

D’un village moyenâgeux.

Il joignit une foule en délire

Ivre de cris et de rires

Et fut un peu abasourdi

Par le tumulte et la folie.

C’était un jour de carnaval

Des déguisés qui marquaient mal

Suivaient en dansant des charrettes

Portant Pierrots et Mignonnettes.

Fuyant la liesse générale

Il s’engagea dans un dédale

De ruelles fort compliquées

Les oreilles et le groin dressés.

Se croyant sorti d’affaire

Le porc essoufflé déboucha

Par un porche voûté de pierres

Au milieu de tout un fracas.

Il fut entraîné par la foule,

Rua, s’allongea, se cabra

Croyant avoir perdu la boule,

Il fit rire les gens aux éclats.

Aussitôt porté en triomphe

L’animal de fierté fut tout gonfle

Et par un avis général

Fut nommé roi du carnaval.

Cette histoire à peu près véridique

Se passait vers l’an treize cents

Dès lors le cochon totémique

Devint l’emblème de Poussan.

MB

 

Navigation

Diaporama
haut de page

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous permettre de partager du contenu via les boutons de partage de réseaux sociaux et pour nous permettre de mesurer l'audience. Pour en savoir plus et paramétrer les cookies

x